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Ces bio-imprimantes 3D reproduisent des tumeurs pour tester des médicament

Écrit par sur décembre 10, 2019

Ce sont des machines dans lesquelles, on ne met pas de l’encre, rouge, bleu, noire mais des cellules, des vraies cellules cultivées en laboratoire, avec lesquelles ces bio-imprimantes fabriquent des tumeurs qui servent ensuite pour tester des médicaments, de la chimio, de l’immunothérapie ou des anticorps.

CTI Biotech, c’est le nom du laboratoire, utilise au départ une vraie tumeur. Un bout de métastase par exemple qui a été prélevé sur un malade lors d’une biopsie. Avec l’accord du patient bien sûr. Les chercheurs vont décomposer le tissu. Il y a dedans différents types de cellules : cancéreuses, fibreuses, vasculaires. Ils vont isoler chaque famille et les cultiver plusieurs semaines pour en obtenir de très grandes quantités. Ensuite, ils vont les mettre dans l’imprimante. Agglomérées dans un gel, ils vont les mélanger. Au moment de l’impression des rayons UV chauffent le mélange, ça le rend plus solide. Et ils vont obtenir jusqu’à 100 petites tumeurs identiques à celle de départ.

Plus besoin d’animaux pour tester les médicaments

Non, vous testez les molécules directement sur les tumeurs, et plus sur les animaux. La technique courante aujourd’hui est de greffer des cellules cancéreuses sur les souris. Là plus besoin… Et puis ça permet d’aller beaucoup plus vite pour faire de la recherche.

Cela permet aussi de réduire les coûts. Car mettre au point un médicament contre le cancer c’est très cher. Plus de deux milliards et demi d’euros en moyenne. Car il faut beaucoup de temps et dans 98% des cas, les médicaments testés n’aboutissent jamais. Il faut beaucoup d’échecs pour trouver une bonne molécule.

Donc avec ces dizaines de tumeurs pour s’entrainer, ça devrait faire baisser les couts de recherche d’au moins 20%, estime le laboratoire, qui travaille déjà avec plusieurs centre de recherche contre le cancer et notamment sur une thérapie pour soigner le cancer du côlon.

Des traitements plus personnalisés

Vous prenez un bout du tumeur d’un malade, vous la reproduisez et l’imprimez 10 fois. Vous testez 10 médicaments en même temps et vous gagnez du temps pour savoir lequel est le plus efficace.

Alors avec ces extraordinaires machines, le laboratoire est aussi capable d’imprimer de la peau pour tester des médicaments contre le psoriasis ou de dermatites. Ce qui permet là encore d’éviter de faire souffrir des animaux.