L’horlogerie suisse a raté le tournant de la smartwatch

Pour Elmar Mock, l'un des créateurs de la Swatch, les horlogers suisses ont trois jeux de retard dans cette phase qu'il qualifie d'innovation de rupture. Le segment moyen de gamme devrait souffrir et une claire menace pèse sur les emplois.

Pour lui, la montre connectée met notamment en danger le segment de la montre classique de type moyen de gamme. «Elle va aussi séduire une nouvelle clientèle, celle qui actuellement n'a rien au poignet et qui utilise uniquement son smartphone», anaylse Elmar Mock dans une interview «Temps» parue samedi.

Pour lui, la perte pourrait atteindre 10 à 20% ou même 50%. Or le segment moyen de gamme pèse aujourd'hui plus de 10 milliards de francs par année. «Entre 500 et 2000 postes de travail sont ainsi en danger», selon l'homme d'affaires qui a fondé depuis la société Creaholic.

Si Rolex, Breguet ou Patek Philippe ne sont pas vraiment concernés, Swatch Group a lui raté le virage. «Les patrons de l'horlogerie suisse reproduisent les mêmes erreurs qu'il y a quarante ans (…) lorsqu'ils estimaient que la montre à quartz était un gadget électronique sans avenir et que la vraie horlogerie pouvait être mécanique».

Nous verrons bien si l'avenir dira si les horlogers suisses avaient ou non raté leur train….

Source : http://20min.ch
Ecoutez notre radio sur www.radioiceage.com