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Incendie à Rouen : Où en sommes-nous ce vendredi matin et quels sont les risques qui existent encore pour les riverains ?

Écrit par sur septembre 27, 2019

Les personnes résidant à proximité de l’usine “pourront dès ce soir regagner leurs appartements”, a indiqué hier soir le préfet de Normandie, Pierre-André Durand, lors d’un point-presse. Les établissements scolaires des 12 communes concernées et d’une partie de Rouen resteront fermées vendredi et “rouvrent lundi”. Par ailleurs, a-t-il dit, “il est toujours conseillé aux personnes fragiles de ces communes de rester chez elles jusqu’à vendredi soir”.

Les transports en commun de l’agglomération ont été arrêtés “progressivement” jeudi après-midi et devraient reprendre normalement vendredi matin, une mesure “pas justifiée”, selon le préfet. Le plan Polmar a été déployé pour écarter une pollution de la Seine qui n’a pas été observée pour le moment, a déclaré le représentant de l’État. Il n’y a “aucun risque” pour l’eau potable car il n’y a pas de captage dans le secteur, a-t-il précisé. La partie affectée par l’incendie représente “environ 10% du site Lubrizol”, soit “1,1 hectare sur 14”, a indiqué en soirée à l’AFP M. Durand.

Une usine appartenant à Warren Buffet Créée en 1954 sur les bords de Seine, l’usine Lubrizol, classée seuil haut Seveso, où travaillent environ 400 employés, fabrique et commercialise des additifs qui servent à enrichir les huiles, les carburants ou les peintures industrielles. L’usine appartient au groupe de chimie américain Lubrizol Corporation, lui-même propriété de Berkshire Hathaway, la holding du milliardaire et célèbre investisseur américain Warren Buffett.

Concernant cette usine chimique, la CGT a demandé dans un communiqué la “transparence complète sur les risques encourus” après l’incendie, s’inquiétant du niveau de sécurité dans cette entreprise où un grave incident s’était déjà produit en 2013. Sur le dernier point, le préfet a affirmé que cette usine “est aux normes telle que nous l’avons vue en 2019”, “parfaitement à niveau”. Il a cependant reconnu qu'”elle ne l’a pas toujours été” et qu’en 2017, “elle a fait l’objet d’une mise en demeure” en raison de “17 manquements” puis “la mise à niveau a été réalisée”, a-t-il assuré.

Dans un communiqué, Lubrizol a précisé que “l’incendie a touché un entrepôt, une installation d’enfutage et un bâtiment administratif”. Au total, 200 pompiers ont pris part aux opérations. Ce dispositif “va être allégé pendant la nuit”.

L’incendie est “maîtrisé depuis 11H00”, mais “pas éteint”, a déclaré lors du point-presse le colonel des pompiers Jean-Yves Lagalle, soulignant qu'”il y a énormément de points chauds”. “Dans les jours à venir, il y aura un travail pas forcément d’extinction mais de surveillance” de ces points chauds, en raison notamment de la présence de produits inflammables, a ajouté le colonel des pompiers.