Donald Trump a annoncé cette nuit repousser sa rencontre prévue avec la Première ministre danoise car elle ne souhaite pas vendre le Groenland aux Etats-Unis
Écrit par Jonathan PIRIOU sur août 21, 2019
Donald Trump a annoncé cette nuit repousser sa rencontre prévue avec la Première ministre danoise car elle ne souhaite pas vendre le Groenland aux Etats-Unis, nouvel épisode d’une saga diplomatique à rebondissements concernant ce territoire danois riche en ressources naturelles.
La visite au Danemark du président américain prévue début septembre a tout simplement “été annulée à ce stade”, a précisé à l’AFP un porte-parole de la Maison Blanche, quelques instants après une série de tweets de son locataire. “Le Danemark est un pays très spécial avec des gens incroyables mais étant donné les commentaires de la Première ministre Mette Frederiksen, selon lesquels elle n’aurait aucun intérêt à discuter de l’achat du Groenland, je vais repousser notre rencontre prévue dans deux semaines à un autre moment”, a lancé M. Trump.
“La Première ministre a été en mesure de faire l’économie d’argent et d’efforts pour les Etats-Unis et le Danemark en étant si directe. Je la remercie pour cela et ai hâte de reprogrammer à un moment dans le futur” cette rencontre, a poursuivi le milliardaire républicain.
Cette annonce intervient dans une séquence diplomatique importante pour le dirigeant américain qui doit bientôt s’envoler pour la France, où il assistera au sommet du G7 à Biarritz, du 24 au 26 août. Aux côtés des autres leaders des grandes puissances mondiales, il pourrait encore jouer les trouble-fêtes, tant les sujets de discorde se multiplient entre les Etats-Unis et ses alliés traditionnels.
En fin de semaine dernière, la presse américaine avait révélé que Donald Trump s’était renseigné sur la possibilité pour les Etats-Unis d’acheter le Groenland, immense territoire autonome rattaché au Danemark qui compte quelque 56.000 habitants.
Si cette idée avait d’abord fait sourire certains, ce dernier rebondissement montre, une nouvelle fois, la capacité du 45e président américain à casser les codes de la diplomatie traditionnelle.
Le week-end dernier l’ancien homme d’affaires new-yorkais avait confirmé de vive voix s’intéresser au Groenland en qualifiant devant la presse cette éventuelle transaction de “grosse transaction immobilière”, qui serait “stratégiquement intéressante”.