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Autoroutes : les moins de 35 ans impliqués dans 30% des accidents mortels

Écrit par sur juillet 19, 2019

Selon le bilan sécurité 2018 de l’ASFA, les moins de 35 ans sont parmi les plus dangereux sur les autoroutes. Interrogés par Europe 1, plusieurs d’entre eux reconnaissent adopter des conduites à risque.

Ils ne représentent qu’une minorité de conducteurs, pourtant ils sont de plus en plus impliqués dans les accidents mortels. Selon le bilan sécurité 2018 de l’Association des sociétés françaises d’autoroutes (ASFA), dévoilé vendredi en exclusivité par Europe 1, les moins de 35 ans sont impliqués dans 30% des accidents mortels sur l’autoroute.

Le niveau de sécurité sur les autoroutes est cinq fois supérieur à celui sur les autres réseaux routiers, comme par exemple les routes secondaires, et le nombre de tués y a été divisé par deux depuis 2000. Mais les excès en tout genre s’y multiplient, et l’ASFA note un retour en force de l’alcool au volant, qui demeure le premier facteur (avec la drogue et les médicaments) d’accidents mortels (23%), devant la somnolence et la fatigue.

Parmi les conducteurs les plus dangereux sur autoroutes, on retrouve donc les moins de 35 ans, impliqués dans 30% des accidents mortels, alors qu’ils ne représentent que 18% des conducteurs. Drogue et alcool, vitesse excessive, manœuvres dangereuses ou encore inattention, les facteurs pour expliquer ces chiffres sont nombreux.

“J’ai besoin d’adrénaline”
Youri, Yanis et Romain ont 18 et 19 ans. Comme un jeune sur deux de moins de 35 ans, ils roulent régulièrement à 150-160 km/h. Calés par le limiteur de vitesse et téléphone à la main, ils multiplient les comportements dangereux : dépassement par la droite, talonnage de la voiture de devant, oubli du clignotant, etc.

“Je suis conscient de rouler à 160 km/h, mais je n’arriverais pas à rouler constamment à 130 pendant deux heures sur l’autoroute”, reconnaît volontiers l’un d’eux au micro d’Europe 1. “J’ai besoin de moments où je vais plus vite, avec de l’adrénaline”.

“Je me sens capable de rouler à cette vitesse”
D’autres confient fumer du cannabis avant de prendre le volant, ou encore conduire sans permis. “Parfois, je conduis sans permis”, témoigne un jeune auprès d’Europe 1, “je sais que je n’ai pas le droit, mais je le fais quand même”. Pour ce jeune conducteur, “il faut vraiment le vivre, avoir un accident”, pour en finir avec ces comportements à risque. “Moi, je maîtrise mon véhicule, donc je me sens capable de rouler à cette vitesse”, déclare un autre.