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L’anesthésiste Frédéric Péchier, soupçonné d’avoir empoisonné 24 patients, reste en liberté sous contrôle judiciaire

Écrit par sur juin 12, 2019

La cour d’appel de Besançon a maintenu mercredi le Dr Frédéric Péchier, soupçonné de 24 empoisonnements dont neuf mortels, en liberté sous contrôle judiciaire, ont annoncé les avocats de la défense et des parties civiles à la presse.

A l’issue de quatre heures de débats et d’une heure de délibéré, les magistrats de la chambre de l’instruction de la cour d’appel ont ainsi de nouveau laissé l’anesthésiste libre, comme il l’est depuis sa première mise en examen dans cette affaire, prononcée en mars 2017 pour sept premiers cas d’empoisonnement.

Selon Me Jean-Yves Le Borgne, l’un des avocats du médecin, «la chambre de l’instruction a purement et simplement confirmé la décision qui avait été prise au mois de mai par le juge des libertés et de la détention» (JLD), juste après sa seconde mise en examen, le 16 mai.

La JLD avait alors laissé le médecin en liberté sous contrôle judiciaire, maintenant l’interdiction d’exercer prononcée dès 2017 et en y ajoutant une obligation d’éloignement de la région de Besançon.

«C’était ce que nous sollicitions, c’était ce que nous espérions, c’était dans notre esprit ce que l’équité» mais aussi «le droit et la procédure pénale française commandaient», s’est félicité Me Le Borgne.

Selon l’avocat, la cour d’appel n’a apporté «aucune modification» par rapport à la décision du JLD dont le parquet de Besançon avait immédiatement interjeté appel.

Pour Me Randall Schwerdorffer, ténor du barreau bisontin et autre défenseur du Dr Péchier, ce dernier «a été très soulagé par la décision».

«On a eu un juge des libertés et de la détention courageux» et «une chambre de l’instruction très juridique», a-t-il poursuivi.

«Nous vous le disons avec force, le Dr Péchier est présumé innocent (…), c’est un dossier en l’état sans preuves, il y a encore beaucoup d’actes d’investigation à accomplir», a-t-il enchaîné.

Selon Me Stéphane Giuranna, l’un des avocats des parties civiles, la cour a estimé que le médecin avait certes «commis quelques entorses à son contrôle judiciaire», lui conseillant «de ne pas y revenir».

Mais «elle a décidé de ne pas se déjuger» puisque cette même cour l’avait déjà laissé en liberté sous contrôle judiciaire en 2017, a-t-il ajouté.