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Lycéens interpellés et mis à genoux à Mantes-la-Jolie : un collectif d’avocats réclame la nomination d’un juge d’instruction

Écrit par sur mai 23, 2019

Une équipe juridique constituée d’avocats parisiens se mobilise pour défendre les lycéens de Mantes-la-Jolie, dont l’interpellation filmée, le 6 décembre 2018, avait suscité l’indignation. Plus de 150 jeunes de 12 à 21 ans avaient été agenouillés, mains derrière la tête ou menottés dans le dos et filmés. “Il n’y a qu’une manière de faire avancer cette enquête : faire comprendre que l’opinion publique a été choquée”, a déclaré Arié Alimi, avocat d’une vingtaine de lycéens ayant déposé plainte, lors d’une conférence de presse, mercredi 22 mai.

L’avocat a en outre réclamé la nomination d’un juge d’instruction pour ne pas laisser “le procureur et l’IGPN mener une fausse enquête”“C’est une affaire qui implique de traiter beaucoup de plaintes, de s’occuper de beaucoup d’enfants”, a expliqué Arié Alimi, accompagné par le collectif de défense des jeunes du Mantois, qui rassemble plusieurs parents de lycéens. “Emmanuel Tordjman a accepté de nous rejoindre, comme d’autres : Antoine Comte, Raphaël Kempf et Alice Becker”, a détaillé l’avocat.

Une enquête administrative classée sans suite

Cette annonce a pour but de mettre la pression sur l’autorité judiciaire après le classement sans suite de l’enquête administrative“L’enquête administrative a permis d’établir qu’il n’y avait (…) pas eu de comportements déviants de la part des policiers”, avait annoncé Brigitte Jullien, la patronne de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).

Une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Nanterre est en cours depuis février et a été confiée à l’IGPN, en parallèle de l’enquête administrative. Mais “c’est fondamental qu’un juge soit rapidement saisi”, a appuyé l’avocat Emmanuel Tordjman. Une plainte avec constitution de partie civile a été déposée le 6 mai, pour forcer la désignation d’un juge d’instruction.

Yasser, élève de première au lycée Saint-Exupéry, a raconté à la presse son interpellation et sa garde à vue. “On était à 15 dans une cellule de cinq et le vendredi matin [lendemain de l’interpellation], on a entendu la policière qui prenait la relève dire ‘on se croirait au zoo de Thoiry'”, a rapporté le lycéen de 17 ans. Il a assuré avoir été témoin d’insultes et de coups de matraques.