Vacances d’été 2019: Les Français toujours prêts à partir loin, malgré leurs préoccupations écologiques
Écrit par Jonathan PIRIOU sur mai 21, 2019
- Les Entreprises du voyage ont dévoilé ce mardi les destinations les plus réservées pour l’été 2019.
- Des pays comme la Tunisie ou l’Egypte sont beaucoup plus demandés que par le passé.
- Un sondage réalisé en parallèle montre que les Français sont encore une minorité à se préoccuper réellement de l’impact écologique des trajets en avion.
Les vacances d’été s’annoncent déjà ensoleillées pour les professionnels du voyage. Selon un bilan présenté mardi par les Entreprises du voyage, la fédération professionnelle regroupant de nombreuses agences du secteur, les réservations enregistrées pour cet été sont en hausse de 7 %* par rapport à l’année dernière.
Toutes les zones connaissent un afflux de demande : la France (+8 % de réservations), les destinations moyen courrier (Europe, Maghreb : +7 %) et les long-courriers (Asie, Amérique, etc). Dans le détail, les pays « classiques » choisis pour les vacances se portent toujours aussi bien. Ainsi, pour le moyen-courrier, le trio de tête est composé de l’Espagne, de la Grèce et de l’Italie.
Néanmoins, les réservations pour ce trio de tête sont en nette baisse par rapport à 2018, au profit de la Tunisie ou encore de l’Egypte. « Les printemps arabes et les attentats avaient détourné les touristes de ces destinations, et ces derniers s’étaient repliés sur l’Europe, rappelle Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du voyage. Cette année, c’est le mouvement inverse ». Dans le bas du classement, la Croatie et la Russie font leur entrée dans le Top 10 des destinations moyen courrier, éjectant l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Prêts à renoncer à prendre l’avion ?
En parallèle de cet attrait pour les destinations lointaines – 6.900 km séparent ainsi Paris de Dodoma, la capitale de la Tanzanie –, une partie des voyageurs a pourtant conscience de l’impact d’un tel voyage sur le réchauffement climatique. Le sujet de la pollution aérienne a en effet connu un regain d’attention ces derniers mois, avec notamment la publication d’une tribune en février, dans Libération, appelant à ne plus prendre l’avion. Pour cerner un peu mieux le phénomène, les Entreprises du voyage ont donc dévoilé ce mardi un sondage réalisé par BVA**.
Ainsi, 27 % des Français qui ont pris l’avion au cours des douze derniers mois affirment « faire attention » au bilan carbone de leur voyage. Une préoccupation encore minoritaire, mais qui a des traductions concrètes. Parmi ceux qui ont volé dans l’année écoulée, 27 % affirment avoir choisi une destination de vacances « moins lointaine » pour limiter l’impact de leur voyage. Et 20 % affirment même avoir « renoncé à l’avion pour un mode de transport moins polluant ».
Les Entreprises du voyage ne disposent pas du volume total des réservations, mais se basent sur un échantillon d’agences de voyage.
**Sondage réalisé par Internet les 17 et 18 avril, puis du 30 avril au 2 mai. Échantillon de 2004 personnes sélectionné suivant la méthode des quotas (sexe, âge, profession, région).