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Le moustique-tigre étend son implantation en France

Écrit par sur avril 27, 2019

51 départements sont désormais concernés par la présence de l’insecte, vecteur de plusieurs virus, dont le chikungunya.

D’une vingtaine en 2016 et de 42 l’an dernier, le nombre de départements où est implanté le moustique-tigre est passé en 2019 à… 51 ! C’est désormais plus de la moitié du territoire qui est concernée, alerte le site du ministère de la Santé dans une carte mise à jour ce vendredi.

Où retrouve-t-on le moustique-tigre ? Toutes les zones du sud de la France ainsi que la majorité de l’île-de-France, l’Alsace et certains départements du centre sont désormais en vigilance rouge, c’est-à-dire que le moustique-tigre y est « implanté et actif ».
Pourquoi une telle coupure géographique ? « Ça s’explique par les conditions climatiques, relativement douces dans le Sud et dans la cuvette du Bassin parisien, et les moustiques s’implantent d’autant plus facilement que le climat est tempéré », nous indique Stéphane Gayet, médecin infectiologue au CHU de Strasbourg.

Plus inquiétant, selon le site Vigilance-moustiques (créé en partenariat avec un produit antimoustique, mais qui établit sa carte à partir des mêmes données que le ministère), il n’y a plus aucun département en simple veille sanitaire.

Comme le rappelle le ministère de la Santé, le moustique-tigre s’est développé à grande vitesse en France depuis 2004. Il arrive sur notre sol par bateaux, depuis les régions tropicales d’Amérique, d’Asie et des Antilles. Et lorsqu’il s’implante dans une zone… il n’est pas près d’en repartir ! À ce jour, aucun département passé en alerte maximale n’est redescendu dans l’échelle de vigilance. « C’est la logique des choses, les spécialistes disent que le moustique est là pour toujours », pointe Stéphane Robert, responsable du site Vigilance-moustiques.

« Je ne dirais pas que la colonisation sur tout le territoire est inéluctable, d’autant qu’un département colonisé ne préjuge pas forcément d’une densité extrêmement importe », nuance de son côté Stéphane Gayet.

Que risque-t-on avec un moustique-tigre ? « Le moustique-tigre n’est pas plus dangereux qu’un moustique classique », tient d’abord à préciser ce médecin spécialiste.

Le moustique-tigre, qui doit son nom aux rayures qu’il porte sur son corps, est capable de transmettre les virus de la dengue, le chikungunya ou le zika. Mais pour cela, encore faut-il qu’il soit lui-même contaminé.

Le danger provient donc des individus qui reviennent en France d’un voyage lointain, aux Antilles ou en Amérique du Sud par exemple, où les trois virus sont des maladies virales. S’ils sont contaminés et se font piquer sur le sol français par un moustique-tigre, ce dernier peut ensuite transmettre le virus en s’attaquant à une autre personne. Chaque année, entre quelques-uns et quelques dizaines de cas « autochtones » sont signalés en France.

Une infection revient à une grosse fièvre accompagnée de douleurs, qui peut durer plusieurs jours voire « quelques semaines au maximum », précise Stéphane Gayet. Le chikungunya et le zika ne sont pas mortels, tandis que la dengue peut être fatale uniquement dans de très rares cas, pour les personnes les plus fragiles.

Mais qu’on se rassure, « on a des systèmes de veille sanitaire très efficaces, donc on peut apprendre à vivre avec le moustique-tigre », indique Stéphane Robert.

Comment se protéger ? Si vous voyez un moustique-tigre, il est d’abord conseillé d’alerter l’autorité régionale de santé, avant de le tuer. « Il faut agir le plus rapidement possible, pour que les services de désintoxication puissent agir efficacement dans le quartier », pointe le responsable de Vigilance-moustiques.

En plus d’ « alerter les voisins pour qu’ils soient vigilants », Stéphane Payet recommande également de « supprimer les réservoirs d’eau stagnante » pour limiter la reproduction de ces insectes.

Et si vous pensez avoir des symptômes d’un virus, que ce soit à un retour de voyage ou après avoir été piqué, prenez rendez-vous chez un médecin.