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Viticulture Grâce aux stations connectées dans les vignes de l’Yonne, les analyses météo de plus en plus localisées

Écrit par sur mars 25, 2019

La chambre d’agriculture de l’Yonne est en train de déployer plus d’une cinquantaine de stations météo connectées. Dans quelques jours, plus d’une centaine permettront de protéger l’ensemble des vignes.

Température, pluviométrie, hygrométrie : dans quelques jours, le maillage du vignoble de l’Yonne, du Jovinien à l’Auxerrois, du Chablisien au Tonnerrois, du Coulangeois au Vézelien sera assuré au moyen de plus d’une centaine de stations météorologiques connectées.

À la cinquantaine déployée par les vignerons eux-mêmes ces deux dernières années, la chambre d’agriculture a décidé d’en adjoindre près de 60 (environ 400 euros l’unité) de manière à protéger l’ensemble des vignes. Une première dans le vignoble de Bourgogne. “Les conditions climatiques et leurs évolutions actuelles, en matière de températures et de pluies, ont un impact sur l’économie des exploitations viticoles, note Jean-Baptiste Thibault, viticulteur à Quenne et vice-président de la chambre d’agriculture. Avec les pluies d’orage, les variations de pluviométrie sont très différentes d’une parcelle à l’autre. D’où l’importance de disposer de données précises.” 

Cette attente, la profession l’a exprimée lors des 17 réunions locales organisées par les techniciens de la chambre ces derniers mois. “130 vignerons y ont participé, soit plus d’un tiers du vignoble, commente Guillaume Morvan, responsable des actions viticultures à la CA 89. Toutes les données vont permettre d’adapter plus finement la conduite des vignes, l’application des traitements. Notre objectif est de les valoriser en faisant tourner des modèles pour prévoir les maladies, gérer la fertilisation et la pousse de la vigne, connaître l’activité des sols.”

Il suffira au viticulteur de s’abonner pour accéder à la centaine de stations, soit 280 euros HT par an. S’il possède lui-même déjà une station qu’il met à la disposition du réseau, l’abonnement  ne sera que de 150 euros HT. Au viticulteur de choisir bien évidemment les stations les plus proches de ses parcelles et de déterminer ses propres seuils d’alerte (pluviométrie, températures)… alors que la menace du gel de printemps va à nouveau peser sur les bourgeons, qui, pour la plupart, ont amorcé le débourrement.