Réforme du permis de conduire: ce qui pourrait changer
Écrit par Jonathan PIRIOU sur février 12, 2019
Un rapport parlementaire a été remis ce mardi au Premier ministre, afin notamment de baisser le coût du permis de conduire.
Réformer le permis de conduire, c’est l’objet d’un rapport remis au Premier ministre ce mardi. Rédigé par les députés LaREM Françoise Dumas et Stanislas Guérini, ce rapport propose 23 mesures pour rendre plus transparent le passage du permis, et surtout le rendre moins cher.
- Passer le permis à 17 ans
C’est l’une des mesures phares du rapport. Dans le cadre de la conduite accompagnée, les jeunes pourraient passer le permis à 17 ans. Les mineurs pourraient ensuite conduire seuls, mais seulement sur le territoire national. Le rapport vise à encourager la généralisation de la conduite accompagnée, mais aussi de la conduite supervisée pour les majeurs. Les candidats ayant suivi cette formation ont en effet de meilleurs résultats à l’examen du permis: 75% de taux de réussite, contre seulement 50 pour les candidats classiques. Le rapport préconise ainsi d’offrir la possibilité à différents adultes, par exemple dans le cadre du service national universel (SNU) de superviser la conduite, et non plus seulement les parents.
- Passer le permis pendant son service national universel
Passer le code dans le cadre du SNU, cette mesure avait déjà été évoquée par Emmanuel Macron la semaine dernière, lors de sa rencontre avec un millier de jeunes à Etang-sur-Arroux (Saône-et-Loire). Les lycéens pourront ainsi passer gratuitement l’examen du code pendant cette période de trois semaines obligatoires, après avoir préparé l’examen (les modalités sont en cours de définition). L’apprentissage du code sera donc beaucoup plus présent dans la scolarité. Pour les jeunes qui opteront pour le service national universel en version longue, ils pourront passer aussi l’examen pratique du permis.
“Il faut rendre le permis de conduire plus accessible, et c’est d’abord renforcer l’enseignement tout au long de la scolarité, sur le code des mobilités, le partage de la route. C’est un engagement citoyen, mais aussi une capacité à conduire, ce n’est pas juste un acte administratif, et nous allons renforcer ce continuum éducatif jusqu’à l’aboutissement qui aurait lieu pendant le service national universel”, explique ce midi à notre micro Françoise Dumas, députée du Gard (LaREM).
- Des simulateurs de conduite
C’est une autre mesure importante: les simulateurs de conduite pourront être plus souvent utilisés en auto-écoles. De 5 heures maximum aujourd’hui, le rapport préconise 10 heures, notamment au début de la formation ou pour s’entraîner aux manoeuvres, pour rendre ensuite les heures de conduites plus efficaces. Ces heures avec un professionnel au volant d’un véhicule sont en effet les plus onéreuses.
- Un contrat-type entre auto-école et élève
Avec ce rapport, l’exécutif veut en effet baisser le prix du permis, aujourd’hui 1800 euros en moyenne en France. Le rapport préconise plus de transparence, avec un contrat type visé par la DGCCRF pour que les élèves soient au fait de toutes les prestations, évitant ainsi les frais cachés (frais de dossier, frais d’inscription).
Un portail doit aussi être mis en place, afin de centraliser tous les dispositifs d’aides financières aux élèves. Enfin, les députés veulent généraliser un système national d’inscription en ligne à l’examen du permis, directement par le candidat. Le but est de fluidifier le passage de l’examen et d’éviter les trop longs délais de passage. Chaque mois de délai coûte selon le rapport 200 euros aux candidats.