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Gilets jaunes» : ce qu’il faut retenir de ce onzième samedi de manifestations

Écrit par sur janvier 26, 2019

Alors que le Grand débat national est ouvert depuis plusieurs jours, une nouvelle journée de mobilisation du mouvement des «gilets jaunes» a eu lieu à travers le pays. 69.000 manifestants ont été comptabilisés. De nouvelles violences ont été observées. Le point complet.

Voici ce qu’il faut retenir de ce onzième samedi de mobilisations du mouvement dit des «gilets jaunes» qui a réuni des dizaines de milliers de personnes à travers le pays.

 69.000 personnes à travers le pays

Selon le décompte du ministère de l’Intérieur, ils étaient 69.000 à travers le pays pour cette nouvelle journée (dont 4000 à Paris). Pour rappel, ils étaient au moins 84.000 les deux samedis précédents, selon le même décompte. Plusieurs dizaines de personnes ont été arrêtées. Ce samedi, les protestataires se sont réunis aux cris désormais habituels de «Macron démission».

Ils étaient plusieurs milliers à Bordeaux, mais aussi à Toulouse (deux places fortes du mouvement) ainsi que plusieurs centaines à Nantes.

À Marseille, plusieurs milliers de personnes étaient rassemblées dès 14h00 sur le Vieux-Port, dont des militants de la CGT espérant une «convergence de tous les gilets», jaunes et rouges du syndicat.À Besançon, le mouvement hospitalier des «Blouses blanches» s’est joint au cortège des «gilets jaunes». Quelques centaines de personnes ont défilé dans la matinée à Strasbourg, entre le centre-ville et le Parlement européen.
Jérôme Rodrigues a reçu un projectile dans l’œil, probablement à la suite d’un tir des forces de l’ordre. D’abord évacué par des infirmiers «gilets jaunes», il a été pris en charge par les pompiers et évacué sur une civière. Depuis l’hôpital, il a posté un selfie dans lequel il mentionne qu’il risque de perdre son oeil.

Rouen, cinq personnes (quatre manifestants et un fonctionnaire de police) ont été blessées et il y a eu treize interpellations. Au Havre, un policier a été blessé et six personnes ont été interpellées, d’après la préfecture.

Quelques débordements ont été observés à Dijon (2500 manifestants), idem à Lyon où l’ambiance a été tendue (1500 manifestants).

Montpellier, quelque 1500 manifestants ont défilé dans le centre-ville, a constaté une journaliste de l’AFP, et ont rendu notamment hommage aux «gilets jaunes» victimes de violences policières. Des incidents ont éclaté vers 17H00 devant la préfecture, où les forces de l’ordre ont tenté de repousser les manifestants avec des jets d’eau, derrière les grilles du bâtiment.

La manifestation des «gilets jaunes» a également été tendue à Avignon: la préfecture a fait état à 18h00 de 16 gardes à vue, notamment pour détention de cocktail Molotov mais souligne qu’il «n’y a quasiment eu aucun dégât».

• Baisse de la mobilisation dans la Drôme

A Valence, 700 personnes ont défilé dans le calme, selon la préfecture, moitié moins que la semaine passée. Une démobilisation après la visite d’Emmanuel Macron jeudi? Le président de la République avait passé la journée dans la Drôme, finissant le soir par échanger pendant plus de trois heures et pour la première fois avec des citoyens dans le cadre du Grand débat à Bourg-de-Péage.

• La ministre Annick Girardin échanche avec des manifestants

La ministre des Outre-Maire, Annick Girardin, est descendue à la rencontre de «gilets jaunes» qui passaient devant son ministère, où des dizaines de manifestants étaient rassemblés pour une «Marche solidaire des territoires éloignés» à Paris.

Parmi ses interlocuteurs: l’écrivain Philippe Pascot, le controversé apôtre du RIC Étienne Chouard. «Je suis pour faire participer les citoyens davantage à la décision», a déclaré la ministre. «Il faut associer les citoyens à la construction des réponses» mais, précise-t-elle ensuite au micro de BFMTV, le RIC «va beaucoup trop loin».

Une «nuit jaune»?

A Paris, et dans plusieurs villes de France, les manifestants étaient appelés à participer à une «nuit jaune», référence aux «Nuits debout» de 2016, en pleine mobilisation contre la loi travail. Place de la République, Eric Drouet, initiateur du mouvement, avait appelé à se rassembler, ainsi qu’une autre de ses figures, Thierry Paul Vallette. «Nous devons maintenir nos mobilisations. Elles ne doivent plus se faire dans la violence. Nous devons avoir d’autres alternatives», lit-on sur la page Facebook «Nuit Jaune». Au cours de la soirée, la place avait été vidée par les forces de l’ordre de crainte de heurts.