Gilets jaunes : mobilisation en demi-teinte pour l’acte 7

La mobilisation varie de quelques dizaines de personnes à plusieurs milliers en fonction des villes.

Le mouvement des Gilets jaunes se poursuit ce week-end. Après un acte 6 qui a été le moins fédérateur depuis le début des mobilisations le 17 novembre, les rassemblements sont pour l’instant, à de rares exceptions, assez limités ce samedi. Quelques heurts ont eu lieu vers le siège de BFM.

Quelques perturbations sur les routes. Quatre échangeurs ont été fermés sur l’A7 et l’A9 et «quelques manifestations» ont eu lieu dans la matinée, a indiqué Vinci Autoroutes dans un communiqué.

ans la majorité des cas, seules quelques dizaines de personnes sont mobilisées par lieu de rassemblement ce samedi. Une cinquantaine de Gilets jaunes se sont ainsi retrouvés à un rond-point au Mans (Sarthe), selon France bleu. La mobilisation est semblable à Avignon (Vaucluse), où des Gilets jaunes alternent entre l’occupation d’un rond-point aux abords de l’A7 et une présence dans la galerie commerciale d’Avignon-Nord, rapporte « la Provence ».

La dissimulation comme stratégie, des heurts vers BFM. Afin de surprendre les forces de l’ordre, les lieux et/ou parcours des rassemblements n’ont parfois pas été diffusés à l’avance. C’est notamment le cas à Paris, où plusieurs centaines de Gilets jaunes se sont rassemblés devant le siège de BFMTV pour dénoncer le traitement de l’information par la chaîne. En début d’après-midi, des incidents sont survenus aux abords de ce média. Des manifestants ont envahi la voie de circulation du tramway et jeté des projectiles sur les forces de l’ordre, qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène et procédé à plusieurs interpellations. La situation est rapidement revenue au calme vers 14 heures.
Un autre rassemblement a ensuite pris forme aux abords de France Télévisions.

Auparavant, quelques-uns se sont regroupés sur le haut des Champs-Elysées. Des tensions ont eu lieu avec les forces de l’ordre quand ils ont voulu descendre l’avenue.

Le secret autour des rassemblements est aussi en vigueur dans d’autres villes marquées par des violences ces dernières semaines comme Bordeaux (Gironde) ou Toulouse (Haute-Garonne). A Bordeaux, le lieu de départ était connu, rien d’autre ; à Toulouse, rien à part le fait que le rassemblement devait se tenir dans le centre n’a été diffusé.

1 000 à 2 000 personnes à Marseille. Près d’un millier de Gilets jaunes se sont rassemblés à partir de 10 heures devant l’Arc de Triomphe de Marseille (Bouches-du-Rhône), selon l’AFP. Les manifestants, venus de plusieurs points de blocage dans la région, se sont réunis Porte d’Aix, dans le centre de la ville. France bleu a évalué la mobilisation à un peu moins de 2 000 personnes. Vers 14h30, environ 300 personnes étaient sur le Vieux-Port.

Priscilla Ludosky, cette automobiliste d’Ile-de-France considérée comme l’une des initiatrices du mouvement avec sa pétition contre la hausse des taxes sur les carburants, est venue les soutenir. « Nous ne sommes pas une bande d’anarchistes assoiffés de sang et de casse comme le gouvernement et certains de ses collabos veulent nous présenter », a déclaré un orateur au micro, rapporte l’AFP.

Une équipe de BFMTV a été expulsée au début du rassemblement sous les huées et les cris de « menteurs ».

Plusieurs milliers de personnes à Bordeaux. Place de la Bourse, à Bordeaux, plusieurs milliers de personnes ont commencé à se rassembler en début d’après-midi.

Tensions à Rouen et incendie devant la Banque de France. Entre 800 et 1 000 personnes se sont rassemblées à Rouen (Seine-Maritime), d’après France Bleu. Quelques ébauches de barricades ont été dressées dans les rues de la ville et les forces de l’ordre ont notamment fait usage de gaz lacrymogène.

Plusieurs incendies ont été déclenchés dont un assez important à l’entrée de la Banque de France, dont l’entrée est calcinée.