Arme factice pointée sur une professeure : la vidéo qui fait scandale

Un lycéen de 15 ans a pointé une réplique de pistolet sur sa professeure, qui n’a pas signalé l’incident à sa hiérarchie, selon nos informations.
Le jeune homme a passé la nuit au dépôt du palais de justice de Créteil. Il a été déféré hier, avant d’être présenté à un juge ce matin. L’élève de 15 ans, né fin novembre 2002, avait brandi une arme factice au visage de sa professeure de biotechnologie le 18 octobre au lycée polyvalent Édouard-Branly à Créteil, considéré comme un établissement de bon niveau.

Une plainte du rectorat

Selon les éléments recueillis par la police, la professeure n’a pas immédiatement signalé l’incident à sa hiérarchie. Parce qu’elle avait conscience d’une mauvaise blague ? Par peur de représailles ? Les policiers n’ont pas encore pu l’établir, à ce stade de l’enquête.

Mais elle n’a pas su dire, lors de son audition, si elle s’était aperçue ou pas que l’arme était une réplique. Sur les images, l’enseignante, assise devant un ordinateur, semble plus lasse que paniquée, s’adressant dans un second temps à un autre élève. Elle n’a pas davantage pu restituer le dialogue qu’elle a pu avoir avec le lycéen « menaçant ».

Réactions fermes des politiques

Contactée par Le Point, l’enseignante n’a pas souhaité réagir, s’indignant de manière véhémente qu’un média puisse entrer en contact avec elle. Après la diffusion de la vidéo, le rectorat de Créteil a fait savoir qu’elle a déposé une plainte. La professeure n’a pas voulu nous confirmer cette information. Dans cette même affaire, un autre adolescent soupçonné d’avoir remis l’arme à l’élève menaçant a également été placé en garde à vue.

Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, s’est très vite indigné sur Twitter, tout comme le nouveau ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, ou la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse. Tous ont promis de réagir avec fermeté.