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Del Potro, c’est si bon…

Écrit par sur septembre 8, 2018

US OPEN 2018 – Vainqueur à Flushing en 2009 dès sa première finale majeure, Juan Martin Del Potro avait tout pour en revivre à la pelle. Son poignet en a décidé autrement. Neuf ans ans plus tard, au prix d'une trajectoire pas comme les autres, il va goûter à nouveau aux joies d'un match pour un titre en Grand Chelem. Comment ne pas s'en réjouir.Ce moment-là, il en avait sans doute rêvé. Mais pas comme ça. Il s'était vu tomber à genoux, hurler sa joie. Juan Martin Del Potro n'a même pas pu célébrer son retour en finale de Grand Chelem, neuf ans après. C'est au changement de côté, alors qu'il venait de gagner le deuxième set, que l'Argentin a appris qu'il était en finale. Cette demi-finale n'avait plus guère de sens depuis la fin de la première manche et l'abandon de Rafael Nadal était inéluctable. Mais si la forme est tristounette, pour lui et plus encore pour l'Espagnol, il est tout de même très difficile de ne pas être heureux pour l'homme de Tandil. Ce moment, il l'a attendu trop longtemps. Et nous avec luiLorsqu'il a déboulonné la statue du commandeur Federer un soir de septembre 2009, à une poignée de jours de son 21e anniversaire, il était évident que Del Potro reverrait une finale majuscule. Ce qui l'était moins, c'est qu'il lui faudrait attendre si longtemps. Neuf années, donc, et quelques trous béants dans sa "timeline" personnelle. Parce que, s'il a une main de pierre, JMDP a longtemps été lesté par un poignet en cristal. Il lui a pourri une grande partie de sa carrière, dont ne saura jamais ce qu'elle aurait été sans ses problèmes à répétition. Entre l'US Open 2009, celui du triomphe inaugural, et cette édition 2018, Delpo a dû zapper 14 tournois du Grand Chelem. L'équivalent de trois saisons et demie sans jouer de Majeurs.

Intermittent du spectacle malgré lui, l'Argentin aura été le grand frustré et le grand frustrant des années 2010. Le joueur avait le bras, le cœur et la tête d'un champion. Avec lui, le Big Four aurait peut-être été Big Five. Sa place était là, avec les Federer, Djokovic, Nadal et plus encore Murray. Une statistique suffit à s'en convaincre : vendredi soir, il a signé sa 10e victoire contre un numéro un mondial. Parmi tous les joueurs qui n'ont jamais occupé eux-mêmes le trône, c'est un record absolu depuis la création du classement ATP voilà 45 ans.