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4 grandes découvertes sur Saturne que l’on doit à la sonde Cassini

Écrit par sur septembre 15, 2017

Chronique d'une mort annoncée : à 12h23, heure française, ce 15 septembre 2017, la sonde de la NASACassini doit se désintégrer dans l'espace. L'événement sera à suivre en direct sur le site de Sciences et Avenir.  Ce sera l'épilogue d'une odyssée de 20 ans dans l'espace, une aventure scientifique exceptionnelle qui aura permis des découvertes significatives sur la planète Saturne et ses lunes. Voici lesquelles :

1. Un lien « génétique » établi entre anneaux et lunes

Grâce aux observations faites par Cassini, les scientifiques ont compris que les anneaux — composés de fines poussières pour les anneaux externes et de blocs de glace de quelques centimètres à plusieurs mètres de large pour les principaux — n'ont rien d'une structure figée. " En vingt ans, raconte Sébastien Charnoz, de l'Institut de physique du globe de Paris, nous avons vu des blocs disparaître, des corps transitoires apparaître… et même des mini-satellites se créer ! " Il existe en effet une continuité, une sorte de lien " génétique " entre les anneaux et les satellites de Saturne, qui sont deux facettes du même objet. Les modèles actuels expliquent d'ailleurs très bien comment les débris que contiennent les anneaux s'agglutinent à partir d'une certaine distance pour former de nouvelles lunes et s'éloigner de la géante gazeuse. " Le système de Saturne est un formidable laboratoire naturel pour suivre des processus d'accrétion, fait valoir l'astronome. On comprend mieux, grâce à lui, comment les planètes elles-mêmes ont pu se former. "

2. Dans l’œil du cyclone

Le pôle nord de Saturne est coiffé d’une magnifique et mystérieuse structure nuageuse de forme hexagonale où les vents soufflent à la vitesse de près de 350 km/h. L’orbiteur Cassini est le premier à la visualiser entièrement à partir de 2007. Chacun des six côtés mesure 13 800 kilomètres, soit davantage que le diamètre de la Terre ! Pile au milieu, se trouve l’œil d’un cyclone de 2000  kilomètres de large, axe autour duquel tourne l’hexagone, qui effectue une révolution complète en un peu moins de 11 heures. Aucun modèle météorologique n’est parvenu jusqu’à maitenant à expliquer sa formation et ses caractéristiques.

3. La grande tache blanche étudiée dans son intégralité

En 2010, Cassini observe dans l’hémisphère nord de Saturne la gigantesque tempête saisonnière surnommée « la grande tache blanche », qui se manifeste en moyenne une fois par année saturnienne – soit tous les 29 ans environ en temps terrestre. Le phénomène est connu depuis le xixe siècle, mais n’avait jamais pu être visualisé dans son intégralité. Aux premières loges, Cassini n’en manque rien. En trois semaines, la tempête grossit jusqu’à atteindre 17 000 kilomètres de diamètre ! Elle crache une dizaine d’éclairs par seconde ; et la température de la stratosphère augmente localement de près de 100 °C, ce qui n’a été enregistré sur aucune autre planète. La grande tache blanche, qui se déplace vers l’est, ne s’atténue qu’au bout de 267 jours lorsque sa « tête » entre en collision avec sa « queue ». Elle a donc fait un tour complet de la planète et couvert 5 milliards de kilomètres carrés.

4. Encelade pourrait receler une forme de vie

De l’eau liquide, des composés organiques et une source d’énergie… « Personne ne s’attendait à trouver sur Encelade, la sixième lune de Saturne par sa taille, les conditions propices à l’émergence de la vie », relève Gabriel Tobie. Cette découverte a lieu en 2005, quand Cassini détecte d’étranges lueurs au niveau du pôle sud du satellite. Il s’agit de geysers expulsant de la vapeur d’eau, des particules de glace, des molécules carbonées et des minéraux ! Ils laissent présager que sous la surface gelée d’Encelade circule un océan d’eau liquide, dont l’existence sera pleinement confirmée en 2016 par la caméra de Cassini. De nombreux indices collectés entre 2005 et 2016 par la sonde indiquent, par ailleurs, que cet océan salé serait alimenté par des sources hydrothermales… les mêmes qui, sur Terre, près des dorsales océaniques, abritent des oasis de vie.